Débarqué le long de Penfeld en 1814, le Canot de l’empereur fut réacheminé vers Paris en 1943, afin de le préserver d’éventuels dommages de guerre. Durant près de 130 ans, cette embarcation napoléonienne prit donc ses quartiers à Brest, et fit même durant de longues années partie du paysage commun des Brestoises et des Brestois.
Après 72 ans d’absence, le Canot de l’Empereur a rejoint son port d’attache, à Brest, fin 2019. Un retour symbolique au cœur des Ateliers des Capucins, redonnant ainsi au lieu toute une part de son âme maritime.
Les réelles retrouvailles avec Brest ont eu lieu en fin de l’année 2019.
Aux mois de juin et juillet 2020, des travaux de restauration ont permis de redonner au Canot tout son lustre en tenant compte de la nouvelle scénographie imaginée par l’Agence Leconte-Noirot pour son exposition aux Ateliers des Capucins. Plus particulièrement, un jeu de miroirs situés au-dessus du Canot met en valeur des parties auparavant invisibles du public et lui permet de l’observer dans son intégralité.
Durant huit semaines, dix conservateurs restaurateurs spécialisés dans les traitements du bois polychromé, doré et du métal sont intervenus.
Le musée national de la Marine, installé depuis 1943 au Palais de Chaillot, possède l’une des plus belles et des plus anciennes collections au monde qui retrace 300 ans d’histoire maritime française. Constitué en réseau, le musée de la Marine est présent sur cinq sites : Paris, Brest, Port-Louis, Rochefort et Toulon. Cette connexion permet d’entretenir des liens forts avec les cultures maritimes locales et de promouvoir une politique active d’expositions.Le 31 mars 2017, le musée de la Marine de Paris a fermé ses portes au public pour d’importants travaux de rénovation. L’ambition est de réinventer le musée de la Marine pour en construire le grand musée maritime français du XXIe siècle. Ce projet considérable a notamment pour objectif de rendre le grand public plus familier avec la dimension maritime de notre pays. Il s’agit de lui transmettre le goût de la mer et la conscience des enjeux et des défis qui la traversent dans toutes ses dimensions : historique, géographique, économique, environnementale, scientifique et culturelle. Le futur musée invitera au voyage à travers des espaces repensés et une nouvelle valorisation du patrimoine.Les années 2017 et 2018 ont été fondamentales pour la préparation des chantiers de collections et des fonds de la bibliothèque vers les réserves du musée à Dugny. De manière concrète, cela s’est traduit par la passation d’un marché avec 5 lots distincts :1. 890 objets de collection présentés dans le musée nécessitant un groupement de plusieurs spécialités (peintures, modèles et maquettes, sculptures, bois dorés, verres, textiles) dont des modèles d’arsenal des XVIIIe et XIXe siècles, les tableaux «Vues des Ports de France» de Joseph Vernet, l’ornement de poupe de la galère «Réale», une lentille de phare d’Augustin Fresnel, le Scaphandre des frères Carmagnolle...2. Collections de photographies patrimoniales : tirages des négatifs souples ou sur verre3. Ensemble d’arts graphiques4. Ouvrages anciens de la bibliothèque5. Périodiques et fonds documentaireLES CHANTIERS DES COLLECTIONS PRéALABLES AU DéMéNAgEMENT DES œUvRESAvant le déménagement, ces différents chantiers permettent d’accomplir plusieurs opérations indispensables : garantir le dépoussiérage des œuvres avant leur rangement en réserve, vérifier leur état de conservation général, détecter d’éventuelles infestations et les sécuriser avant le transport.Ainsi, tous les objets sont soumis à un constat d’état précis. Ils sont mesurés et photographiés. À l’issue du constat, ils sont dépoussiérés et éventuellement consolidés si des éléments sont trop fragiles.
