Un très proche de Napoléon 1er
Né en 1768 à Montargis, Charles Étienne Gudin de la Sablonnière, qui "faisait partie de la noblesse se retrouve du côté révolutionnaire", raconte Albéric d’Orléans. "Compagnon de Napoléon à l’école de Brienne, ils se sont connus enfants. Il a fait une carrière extrêmement brillante", assure Christian Caron, historien.
Général des armées, il a participé aux guerres de la République, du Consulat et de l’Empire. "Il combattit dans l’armée du Nord en 1794 puis dans l’armée du Rhin en 1795. C’est au sein de cette armée qu’il s’illustra dans les combats de Bade puis la campagne de Suisse contre les armées russes en 1799. Il intègre ensuite l’armée du Danube et se distingua aux batailles d’Auerstaedt en 1806, Eylau en 1807 et Wagram en 1809 notamment. Il inaugura sur le champ de bataille des techniques d’attaques surprises par petits groupes, ce qui lui donne la réputation d’être un précurseur des commandos", détaille le ministère des armées.
Lors de la campagne de Russie, le 19 août 1812, le Général Gudin est touché par un boulet de canon lors de la bataille de Valoutina Gora, à 20 kilomètres à l’est de Smolensk, à l'Ouest de la Russie. Amputé de la jambe gauche, il meurt trois jours plus tard, à l’âge de 44 ans.
Découvert en juillet 2019 lors de fouilles archéologiques les restes du Général devaient rentrer à l’occasion du 200e anniversaire de la mort de Napoléon, le 5 mai dernier. Les ossements du militaire sont arrivés ce mardi 13 juillet 2021, à l’aéroport du Bourget. Une cérémonie officielle a eu lieu en présence de la ministre déléguée aux anciens combattants. Geneviève Darrieussecq s’est inclinée devant le cercueil. Elle a confirmé que la dépouille du Montargois serait inhumée aux Invalides, le 2 décembre prochain. Un hommage national sera également organisé, ce même jour.