Si autrefois le témoignage et l'aveu suffisaient à emporter la conviction des magistrats et des jurés, depuis quelques années, la «preuve scientifique» est devenue un élément incontournable de l'enquête criminelle. Tirant parti de cette évolution, la gendarmerie s'est dotée d'une structure qui, s'appuyant sur les techniciens en identification criminelle chargés de prélever des indices sur le terrain, a été coiffée en 1987 par une unité dont la vocation principale consiste en l'analyse de ces prélèvements. Cette unité est l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN), implantée à Rosny-sous-Bois (93).
MISSIONS
L'Institut a reçu de la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale quatre missions principales :
- effectuer, à la demande des unités et des magistrats, les examens scientifiques ou les expertises nécessaires à la conduite des enquêtes judiciaires ;
- apporter en cas de besoin aux directeurs d'enquêtes, le soutien nécessaire au bon déroulement des constatations, principalement par la mise à leur disposition de personnels hautement qualifiés disposant de matériels adaptés et spécialisés ;
- concourir directement à la formation des techniciens en identification criminelle et à l'information des enquêteurs ;
- poursuivre dans tous les domaines de la criminalistique les recherches nécessaires au développement des matériels et des techniques d'investigation criminelle.
PERSONNEL
Le personnel de l'Institut est principalement recruté dans les rangs de la Gendarmerie ou du Service de Santé des Armées. Servent également au sein de l'établissement des personnels civils du corps technique du ministère de la Défense (ingénieurs d'études et de fabrications, techniciens supérieurs, ...). Les activités de l'Institut nécessitent des personnels d'un haut niveau de formation. Ainsi, un tiers des scientifiques a le niveau d'ingénieur, un autre tiers celui de technicien supérieur.
SOURCE IRCGN