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 ILS ONT OSÉ !

Telle pourrait être l'exclamation poussée par un visiteur de l'hôtel national des Invalides en découvrant la disparition de la statue de Napoléon ne dominant plus la cour d'honneur et le vide "renversant" causé par cette absence...

                                   

La vérité oscille entre la réalité de ce terrible constat et la nécessité de faire bénéficier "cette oeuvre emblématique" d'une restauration, la première qu'elle ait connue depuis son installation en 1911. Ainsi en ce 24 juin 2014, la statue a été exceptionnellement déplacée à l'occasion de la seconde tranche de travaux du grand chantier de restauration des façades et des toitures.

                                  les préparatifs                                                                                       l'envol

 

  

                               Prêt pour le départ...                                                                                                      Le socle vide ...

Retour de l"Aigle' prévu en mai 2015.

 Extrait du communiqué  de presse du musée de l'Armée du 20 juin 2014

Du haut de la colonne de la grande Armée…

Œuvre du sculpteur Charles Emile Seurre, la statue de Napoléon Ier mesure près de 4 mètres de haut et a été fondue à partir du métal de 16 canons pris aux armées russes et autrichiennes lors de la campagne de 1805 et conservés à l’Arsenal de Metz. Elle est installée le 20 juillet 1833, jour anniversaire de la Révolution de juillet 1830, au sommet de la colonne de la grande Armée, place Vendôme, à l’initiative du gouvernement de Louis-Philippe. Celui-ci souhaitait remplacer le drapeau blanc à fleurs de lys qui avait été substitué à la statue de Napoléon 1er en empereur romain, elle-même retirée sous la Restauration en avril 1814 et détruite en 1817.

Cette fois, Napoléon est représenté non pas comme un souverain, mais comme un chef militaire, en tenue de colonel des chasseurs de la Garde. Ce portrait offre donc l'une des plus célèbres images de Napoléon Ier, celle dite du "petit caporal", vêtu de son manteau - appelé souvent redingote, portant le bicorne, la main sur le ventre. Sur sa poitrine, on distingue la Légion d'honneur ainsi que l'insigne de la Couronne de fer, deux distinctions qu’il a lui-même créées en 1802 et 1805. Il tient dans sa main une lorgnette, instrument d'observation indispensable sur le champ de bataille. Sur son côté gauche pend une épée, qui pourrait être celle qu'il porta à Austerlitz en 1805. Enfin, à ses pieds, bombe et boulets de canon rappellent sa formation initiale d'artilleur.

 … aux galeries supérieures de la cour d’Honneur

 Si un modèle en plâtre de cette oeuvre, présenté à son emplacement actuel, la prédestinait aux Invalides, la statue a vécu un périple assez mouvementé : descendue de la colonne en 1863 par décision de Napoléon III, elle est installée au rond-point de Courbevoie à Neuilly, puis sombre dans la Seine et y perd sa tête en 1870, lors d’un transfert fluvial vers les Invalides, destiné à la protéger de l’avancée prussienne, avant d’être repêchée et remisée au dépôt des marbres, rue de l’Université dans le 7e arrondissement parisien. Ce n’est qu’en 1911, soit près de 80 ans après sa réalisation, qu’elle fait l’objet d’un dépôt de l’Etat au musée de l’Armée et prend sa place actuelle, entourée de 4 figures de soldat moulées d’après les sculptures de l’Arc de triomphe du Carrousel, au centre de la galerie sud du premier étage de la cour d’Honneur et ce, à la demande expresse du général Niox, le premier directeur de l’établissement par ailleurs gouverneur des Invalides. 

 

FICHE IDENTITE DE LA STATUE

 

Datation 1833

 

Auteur Charles Émile Marie Seurre (1798-1858)

 

Matériaux Bronze

 

Techniques Fonte

 

Hauteur 3,74 mètres

 

Poids près de 4 500 kg

 

Propriété

Fonds National d’Art Contemporain du Centre national des arts plastiques, en dépôt au musée de l’Armée depuis 1911