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En décembre 2012, la Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie initiait un cycle de journées d’étude destiné à présenter au travers de l’Armée d’Afrique, l’implantation de la France au Maghreb et notamment en Algérie.

Si l’armée française s’est préparée à faire la guerre en Europe et plus particulièrement contre l’Allemagne, les premiers coups de canons sont bien tirés par le Goeben et le Breslau dès le 4 août contre les ports de Bône et de Phillipeville. C’est que l’Afrique française du nord, dont le sigle « AFN » est aujourd’hui inscrit dans toutes les mémoires, ce sont deux protectorats et des départements français depuis 1848. La présence des navires allemands est à la fois un hasard de proximité et la traduction des espoirs allemands d’utiliser les dissidences dans l’empire. En effet, il y a en AFN des cultures et des religions qui cohabitent et pour lesquelles le sentiment national n’a ni la même signification, ni le même degré de conscience d’appartenance, encore moins d’allégeance, à la métropole. La loi et les usages tiennent compte de ces spécificités en permettant la mobilisation d’une grande partie de la ressource en hommes, mais selon des modalités qui n’ont plus cours aujourd’hui.

Si dans les mémoires la guerre est une guerre européenne avec ses hauts lieux : Marne, Verdun, Somme ..., l’AFN est elle aussi entièrement engagée dans l’effort : pieds-noirs et indigènes sont enrôlés (parfois avec de fortes résistances) et affrontent comme les autres Français dans les tranchées, au point que des renforts sont demandés pour remplacer ces hommes qui manquent : c’est l’une des missions peu connues de la Force noire. Mais la guerre – sous la forme de révoltes permanentes ou sporadiques - a lieu aussi au Maroc, au Sahara et dans l’Aurès. Les traces de la conquête n’ont pas disparu et l’opposition religieuse reste un trait spécifique à l’Afrique du nord, d’où les efforts déployés par la France au travers de la réouverture du pèlerinage de la Mecque et les monuments religieux érigés en métropole.

La Méditerranée reste la voie de transit commerciale et militaire la plus courte qui permet les mouvements de troupes et d’approvisionnement entre les possessions des empires britannique et français, et même au profit de l’empire russe depuis que l’Allemagne tient la route maritime du nord. Peu de batailles en Méditerranée, mais les flottes française, britannique et italienne confinent la flotte austro-hongroise à l’Adriatique et empêchent que les U-Boot ravagent les convois. Cette journée d’étude va présenter ces différents aspects de la Première Guerre mondiale, laissant de côté à l’exception de la présentation d’un régiment emblématique, l’aspect opérationnel par ailleurs très documenté en cette année commémorative. Ainsi les prochaines journées d’étude seront consacrées aux conséquences de la Première Guerre mondiale sur les sociétés de l’Afrique du nord, où émergent des mouvements de dissidence plus structurés annonçant des bouleversements plus importants pour l’avenir.

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