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Au lendemain de la bataille de Koufra, le colonel Leclerc prononce il y a 80 ans, le 2 mars 1941, le serment de Koufra, promettant de ne déposer les armes qu’après la libération de Strasbourg.

Février 1941, les Italiens tiennent l’oasis de Koufra en plein désert libyen. Le fort, normalement impossible à prendre avec les 400 hommes de Leclerc, va tomber après deux semaines de siège. Avec son unique canon, un 75 de montagne qu’il déplace perpétuellement en faisant tirer une dizaine de coups par jour, il fait croire aux Italiens qu’il dispose d’une batterie complète d’artillerie. Combiné à cela, il utilise les quelques mortiers pour attaquer la garnison, pendant que ses hommes harcèlent les défenses avancées. Toutes ces manœuvres sont associées à des mouvements constants des véhicules de façon à ce que la garnison italienne croit que les troupes qui l'assiègent sont bien plus nombreuses qu'en réalité. Avec de l’audace, du courage, de la tactique, la colonne Leclerc réussit à faire capituler l’ennemi ouvrant ainsi le chemin de la Libération de la France.

À 8 heures du matin le 2 mars 1941, le drapeau français est hissé au grand mât du fort. Face à ses hommes qui avaient réussi pour la première fois depuis l’armistice de juin 1940 à ramener la victoire sous les plis du drapeau, Philippe Leclerc s’adresse à eux : « jurez de ne déposer les armes que le jour où nos couleurs, nos belles couleurs flotteront sur la cathédrale de Strasbourg ».

Ce serment de Koufra fit entrer cette victoire légendaire dans le Panthéon symbolique du souvenir et galvanisa toutes les énergies, marquant ainsi le début d’une longue marche pour libérer la France. Promesse tenue le 23 novembre 1944, lorsque Strasbourg enfin libérée, vit flotter tout en haut de la flèche de sa cathédrale, le drapeau tricolore.


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